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La grande crise phytosanitaire de la fin du 19e siècle a incité les autorités politiques suisses à prendre des mesures afin d’enrayer la perte des surfaces de vigne. C’est ainsi que le premier centre d’essai viticole romand a été créé en 1886 par le canton de Vaud, dans la région lausannoise. Jusqu’à la fin du 19e siècle, les activités de la station viticole de Lausanne sont étroitement liées aux problèmes phytosanitaires. Au cours des décennies suivantes, les préoccupations de recherche s’étendent, les stations cantonales se muent en stations fédérales et le nombre de sites augmente. Depuis les années septante et grâce à la recherche agronomique suisse, le concept de la production intégrée s’étend et permet ainsi d’assurer la durabilité de la viticulture par le respect des facteurs environnementaux, économiques et sociaux.

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E-Mail: olivier.viret@vd.ch

Adresse : DGAV, 1110 Morges

Grace à la collaboration de deux instituts de recherche - Agroscope et le Weinbauinstitut de Freiburg im Breisgau- avec l’entreprise privée allemande Geosens, spécialisée dans le développement de logiciels informatiques, des modèles de prévision VitiMeteo pour les principales maladies fongiques et ravageurs de la vigne ont pu être développé. Ceux-ci sont basées sur les connaissances scientifiques de la biologie de ces organismes en relation avec les facteurs météorologiques déterminants. En Suisse, ces modèles VitiMeteo sont intégré dans AGROMETEO qui est une plate-forme rassemblant des outils d’aide à la décision et des informations permettant une meilleure gestion de la lutte phytosanitaire en agriculture.

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E-Mail: pierre-henri.dubuis@agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1260 Changins/Nyon

La lutte intégrée est pratiquée sur quasi la totalité du vignoble suisse. Elle se base sur des mesures prophylactiques ainsi que sur des méthodes durables comme la lutte biologique et biotechnique. L’usage de produits sélectifs respectant les auxiliaires ainsi que l’emploi de la confusion sexuelle contre les vers de la grappe ont permis de restreindre l’application d’insecticides à des situations rares et ponctuelles. L’apparition de nouveaux enjeux, comme l’arrivée de ravageurs exotiques, mettent cependant cet équilibre naturel fragile en péril et la recherche doit s’atteler à la mise au point de solutions innovantes et durables.

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E-Mail: patrik.kehrli@agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1260 Changins/Nyon

L’exploration et la découverte de fongicides naturels, issu de plantes ou de champignons, font partie intégrante des défis d’Agroscope. Plusieurs projets, initiés dès 2006, sont soutenus par des financements externes, issus de partenariats privés, de fonds de recherche étatique ainsi que de groupements de producteurs. Toutefois les défis auxquels se butent ce type de recherche sont nombreux: proposer des produits avec une efficacité suffisante maintenue sur une période adéquate, un impact modéré sur l’environnement ainsi qu’un coût de revient concurrentiel. Cet article fait un état des lieux des contraintes et perspectives du développement de fongicides alternatifs en viticulture.

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E-Mail: katia.gindro@agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1260 Changins/Nyon

Les virus, bactéries et phytoplasmes provoquent des maladies contre lesquelles nous n’avons aucun moyen de lutte directe au vignoble. En effet, nous ne disposons pas de matières actives curatives sans impact négatif pour la vigne, l'homme et l’environnement. Si certaines de ces maladies sont transmissibles de vigne à vigne par des insectes vecteurs, elles le sont toutes par le matériel de multiplication (plant, greffon, porte-greffe).
Du fait de leur dangerosité et de leur contagiosité, certaines maladies sont réglementées dans la loi (ordonnances sur la santé des végétaux et sur le matériel de multiplication), dans le cadre de la lutte obligatoire (quarantaine) ou de la sélection sanitaire (certification). En effet, certaines, transmises par des insectes vecteurs naturels ou introduits dans les vignobles, peuvent se révéler épidémiques, comme la flavescence dorée (phytoplasme), la maladie de Pierce (bactérie) ou certains enroulements (virus). Les conséquences, graves et irréversibles, tant qualitatives que quantitatives sur les récoltes et la santé des vignobles sont telles que la pérennité de ces derniers est compromise. Les seuls moyens disponibles pour freiner, voire éradiquer ces maladies sont des moyens de lutte prophylactique. A ce titre, la symptomatologie (reconnaissance) et les analyses au laboratoire (confirmation) jouent un rôle essentiel dans le dépistage de ces maladies.

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E-Mail: sebastien.reynard@agroscope.admin.ch, santiago.schaerer@agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1260 Changins/Nyon

Les herbicides racinaires ont été utilisés durant des décennies en viticulture. Actuellement des herbicides foliaires moins persistants les ont remplacés. Néanmoins leur application est remise en question par la société en raison de leurs résidus et de leurs effets négatifs sur la biodiversité. Agroscope et la Haute école de Changins promeuvent une recherche sur la gestion de la flore viticole en proposant des alternatives aux herbicides, permettant aux viticulteurs de développer des méthodes alternatives

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E-Mail: aurelie.gfeller@agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1260 Changins/Nyon

Le vignoble suisse présente un encépagement extrêmement diversifié et caractérisé par un nombre important de cépages traditionnels et autochtones. Un travail de prospection et de sauvegarde de la biodiversité clonale des principales de ces variétés dans d’anciennes vignes a été entrepris dès 1923 par Agroscope en collaboration avec les cantons. 1700 têtes de clones pour 23 cépages ont pu être introduites en conservatoire. Sur cette base des clones particulièrement intéressants sur les plans agronomique et œnologique ont pu être sélectionnés par Agroscope
Ils sont actuellement diffusés par la filière de certification suisse et sont au nombre de 67 pour 35 cépages ainsi que 3 clones de porte-greffe.
La collection ampélographique nationale de Pully regroupe plus de 600 accessions et sert de base génétique pour des travaux d’amélioration variétale, de collection d’étude pour de nouvelles introduction ainsi que de site de sauvegarde pour des variétés rares et menacées.

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E-Mail: jean-laurent.spring @agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1009 Pully

Une réduction majeure des intrants phytosanitaires en viticulture passe par le développement de cépages résistants aux principales maladies fongiques (fig. 1). Dès 1965 Agroscope a créé de nouveaux cépages résistants à la pourriture du raisin (Botrytis cinerea), à l’exemple du Gamaret. En 2018, ils occupaient 915 ha du vignoble suisse (10% de l’encépagement rouge). En 1996, un nouveau programme de sélection de variétés présentant également des résistances au mildiou (Plasmopara viticola) et à l’oïdium (Erisyphe necator) a été lancé. Dans un premier temps la sélection de résistance a été effectuée grâce à des marqueurs biochimiques (stilbènes), synthétisés par les génotypes résistants en réaction à l’agression des pathogènes (phytoalexines). De cette première phase, deux cépages ont été homologués : Divico (rouge) en 2013 et Divona (blanc) en 2018. Leurs caractéristiques de résistance et leur potentiel œnologique suscite un grand intérêt. En 2009, une collaboration avec l’Inra de Colmar a été initiée pour la sélection de variétés résistantes aux principales maladies fongiques de la vigne et combinant différents gènes de résistance au mildiou et à l’oïdium provenant de lignées présentes dans chacun des instituts. L’objectif est d’obtenir des variétés hautement résistantes et de manière stable à ces pathogènes. De premiers candidats ont été implantés en essai d’évaluation de leurs aptitudes agronomiques et œnologiques en France et en Suisse en 2018. Une inscription au catalogue de ces premières co-obtentions franco-suisses devrait intervenir à l’horizon 2024-2025.

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E-Mail: jean-laurent.spring @agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1009 Pully

Vivian ZUFFEREY, Thibaut VERDENAL, Jean-Laurent SPRING

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E-Mail: vivian.zufferey@agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1009 Pully

L'acquisition et l'échange de connaissances dans la branche vitivinicole Suisse repose sur la recherche, la formation, la vulgarisation, l'administration et les organisations professionnelles. Cet article présente les synergies qui unissent ces divers acteurs. La formation suisse aux métiers de la vigne et du vin et le rôle de l'Ecole de Changins constitue un pilier central de ce système. Appuyées, entre autres, par AGRIDEA la centrale suisse de vulgarisation, les organisations professionnelles regroupées sous la bannière de VITISWISS participent également activement à la diffusion d'une vitiviniculture durable et adaptée aux défis à venir.

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E-Mail: conrad.briguet@changins.ch, philippe.droz@agridea.ch, christian.linder@agroscope.admin.ch

Adresse : CHANGINS Haute école de viticulture et oenologie