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L’émergence de Drosophila suzukii et des dégâts qu’elle occasionne sur certains cépages sensibles oblige les vignerons à lutter contre cet organisme. Bien que les mesures de lutte soient essentiellement prophylactiques, l’emploi d’insecticides est parfois nécessaire. Une des matières actives recommandées est le spinosad. Toutefois, ses effets non intentionnels sur certains auxiliaires (coccinelles et chrysopes) sont documentés de manière parfois contradictoire. Des relevés dans les vignobles de La Côte (canton de Vaud, Suisse) ont permis d’identifier la présence en quantité faible à modérée de ces deux auxiliaires, indépendamment du mode de conduite ou de l’environnement immédiat des parcelles. De plus, des essais en laboratoire ont permis d’évaluer l’impact du spinosad sur de jeunes larves d’Adalia bipunctata et Chrysoperla carnea. Ainsi, à la dose de 0,18 l/ha, cet insecticide a eu un effet inférieur à 40 % de mortalité après trois jours. L’usage au champ de spinosad à la dose homologuée contre D. suzukii de 0,08 l/ha peut donc être considéré comme neutre à peu toxique à l’égard des chrysopes et des coccinelles.

Keywords: vineyard, auxiliary, insecticide, toxicity

E-Mail: christian.linder@agroscope.admin.ch

Adresse : Agroscope, 1260 Changins/Nyon

La recherche a été réalisée dans le cadre du projet SNF-SCOPES pendant la période 2014-2016. Des échantillonnages ont été effectués dans le vignoble suisse pour connaître la faune des cicadelles et détecter parmi ces dernières les vectrices connues et potentielles du phytoplasme du stolbur. Les communautés de cicadelles détectées dans les vignobles ne sont que partiellement similaires à celles des alentours des vignes. Seules Anaceratagallia ribauti et Psammotettix alienus, positives au phytoplasme du stolbur, sont typiques de la couverture végétale du vignoble. Deux autres espèces non infectées, typiques des alentours des vignes, ont rarement été détectées dans le vignoble suisse: Dicranotropis hamata et Orientus ishidae. Le vecteur connu Hyalesthes obsoletus et trois autres vecteurs potentiels (Dictyophara europaea, Euscelis incisus et Reptalus cuspidatus) sont moyennement abondants. H. obsoletus s’est révélé être positif au phytoplasme du stolbur dans quatre cantons (Genève, Neuchâtel, Tessin, Vaud), E. incisus à Neuchâtel, D. europaea et R. cuspidatus au Tessin. Ces résultats pourraient servir de base à d’autres analyses de risque de propagation de la maladie.

Keywords: agroecosystem, Hyalesthes obsoletus, potential vectors, risk analysis, stolbur phytoplasma.

E-Mail: valeria.trivellone@gmail.com

Adresse : Agroscope, 6593 Cadenazzo