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Un essai de densité de plantation faisant varier les distances interligne et intercep ainsi que la hauteur de la haie foliaire a été mis en place en 1994 au domaine expérimental d’Agroscope ACW à Leytron (VS), sur cépage Chasselas. Pour un même niveau de rendement à l’unité de surface et une même hauteur de la haie foliaire, le taux de sucre des moûts a eu tendance à diminuer avec l’accroissement de l’interligne. Le rapport surface foliaire exposée par kg de raisin (SFE/kg) permet de bien expliquer la richesse en sucre des moûts. Celle-ci atteint un niveau maximal lorsque le rapport SFE/kg dépasse 1,0 à 1,2 m2. La densité de plantation n’a pas exercé d’effet marqué sur le poids des baies, la fertilité des bourgeons et les composantes de l’acidité des moûts et des vins. L’augmentation de l’interligne a légèrement élevé le poids moyen des sarments par cep, mais fortement diminué le poids des bois de taille par unité de surface. Elle a réduit le taux de potassium des feuilles et la teneur en glycérol et en alcools supérieurs des vins. Au niveau organoleptique, lorsque le rapport SFE/kg était suffisant, l’accroissement de l’interligne a eu tendance à améliorer légèrement la qualité des vins.

Keywords: plant density, hedgerow height, wine quality

E-Mail: francois.murisier@acw.admin.ch

Adresse : Union fruitière lémanique

Un essai de comportement de clones de Pinot blanc a été mis en place sur le domaine expérimental de la Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW à Nyon (VD). Le test a porté sur les clones de Pinot blanc 54 et 55 du Catalogue français, sur le clone SMA 102 du Catalogue italien, ainsi que sur un clone candidat sélectionné par ACW (RAC 28). L’étude a montré que le clone SMA 102 possède un potentiel de rendement inférieur aux autres clones testés, toutefois sans effet positif sur la qualité organoleptique. Dans les conditions expérimentales de l’essai avec régulation du rendement, les différences observées dans les vins ont été faibles, tant sur le plan analytique qu’organoleptique. Sur la base des résultats obtenus, le clone candidat de ACW sera multiplié et diffusé dans le cadre de la filière de certification suisse sous le nom de RAC 28.

Keywords: grapevine, Pinot blanc, clones

E-Mail: dominique.maigre@bluewin.ch

Adresse : Union fruitière lémanique

Le comportement physiologique de la vigne (cv. Chasselas), et son régime hydrique en particulier, a été étudié de 2001 à 2003 sur divers terroirs viticoles vaudois par la Station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil ACW, en collaboration avec le bureau I. Letessier (SIGALES) à Grenoble et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Le régime hydrique de la vigne a été évalué au moyen d’indicateurs physiologiques (potentiels hydriques foliaires, discrimination isotopique du carbone et modèle de bilan hydrique), en relation avec l’estimation de la réserve en eau des sols et certains paramètres climatiques. Le régime en eau de la vigne estimé par le potentiel hydrique foliaire de base s’est révélé en étroite relation avec la réserve utile en eau des sols (RU) sur un réseau d’une trentaine de parcelles au cours de trois années d’observation climatiquement différentes (2001 année très humide, 2002 année intermédiaire et 2003 année sèche). La technique de discrimination isotopique du carbone (_13C) dans les sucres des raisins était étroitement corrélée au régime hydrique observé chez la vigne durant la maturation (phase d’accumulation des sucres dans les baies). La corrélation obtenue entre le rapport _13C et les valeurs du potentiel hydrique foliaire de base a été significative en année sèche (2003). Le modèle de bilan hydrique testé a permis de discriminer le degré de contrainte hydrique des différentes parcelles à travers ses trois composantes principales: l’époque, la durée et l’intensité. La quantité totale d’eau du sol utilisable par la vigne (TTSW) a été estimée en couplant le modèle de bilan hydrique avec les valeurs du potentiel hydrique foliaire de base. Une bonne concordance a été observée entre les estimations de la TTSW et la RU des différents sites à l’étude.

Keywords: «terroir», plant hydraulics, leaf and stem water potential, carbon isotope

E-Mail: vivian.zufferey@acw.admin.ch

Adresse : Union fruitière lémanique

L’activité larvicide et ovicide de quelques insecticides appliqués à différentes concentrations par trempage des grappes contre les vers de la grappe eudémis Lobesia botrana et cochylis Eupoecilia ambiguella a été déterminée. La plupart des produits testés ont une efficacité larvicide nettement plus élevée contre eudémis que contre cochylis. En effet, les LC50 des substances actives émamectine, spinosad, méthoxyfénozide et indoxacarbe sont situées entre 0,003 et 0,05 ppm pour eudémis et entre 0,03 et 0,3 ppm pour cochylis. Le fénoxycarbe, typiquement ovicide, et le Lufox, qui combine l’effet ovicide du fénoxycarbe à l’action larvicide du lufénuron, sont tous deux plus efficaces sur cochylis que sur eudémis. Les autres produits testés n’ont pas d’activité ovicide digne d’intérêt, sauf le méthoxyfénozide et le flufénoxuron qui sont relativement efficaces contre eudémis.

Keywords: grapevine moth, grape berry moth, insecticides, ovicidal activity, larvicidal activity, Lobesia botrana, Eupoecilia ambiguella

E-Mail: pierre-joseph.charmillot@acw.admin.ch

Adresse : Université de Genève, Département de physique appliquée

Afin de répondre aux exigences de l’oenologue, les constructeurs de filtres tangentiels proposent des appareils de plus en plus performants et respectueux du vin. Une évaluation régulière des nouveaux appareils du marché est donc nécessaire. Les résultats d’une étude, comparant quatre filtres tangentiels sur le plan des performances et du respect de la qualité des vins, font apparaître que les systèmes de filtration et de pilotage des filtres ont autant d’importance que le type de membranes utilisées (céramique ou polysulfone). Une nouvelle génération de membranes en polysulfone donne des performances désormais comparables, voire supérieures à celles des membranes céramiques. Enfin, sur le plan microbiologique, le diamètre moyen des pores des membranes de 0,2 μm permet de retenir la majeure partie des micro-organismes, mais pas la totalité.

Keywords: cross-flow, tangential, filter, wine, oenology

E-Mail: julien.ducruet@eichangins.ch

Adresse : Agora

Depuis 2002, le dépérissement des arbres fruitiers à noyaux est examiné au centre Agroscope ACW de Breitenhof, ainsi que dans diverses exploitations de la pratique. Thielaviopsis basicola et Phytophthora spp. ont été identifiés comme agents responsables de la maladie sur des arbres stressés, des méthodes de lutte ont été développées et des essais pratiques mis en place. Les résultats actuels de ces essais démontrent que l’assainissement de sols infectés par T. basicola est très difficile. Cependant, un choix judicieux du site et de variétés tolérantes de porte-greffe ainsi que des mesures culturales adaptées au problème permettent de produire des fruits à noyau sains même en sols infectés. Dans les nouvelles plantations, il est recommandé de n’utiliser que du matériel végétal certifié afin d’empêcher l’expansion de maladies de quarantaine nouvelles ou récemment importées.

Keywords: stone-fruit, decline, Thielaviopsis basicola, Phytophthora spp

E-Mail: simon.egger@acw.admin.ch

Adresse : INRAE, UMR LAE, 68000 Colmar

La sauge officinale (Salvia officinalis L.) est l’une des principales plantes aromatiques cultivées en Suisse. Afin de pouvoir garantir une récolte optimale, la fréquence de récolte, la hauteur et la date de la dernière coupe avant l’hiver ont été analysées. Ces essais ont été effectués à Bützberg (BE), Arbaz et Venthône (VS) de 2002 à 2006. Avec trois coupes par année, le rendement en matière sèche et en huile essentielle, le taux de feuilles et la résistance au gel ont été en général plus élevés qu’avec deux coupes. Une dernière récolte au début de septembre a favorisé la résistance au gel d’hiver uniquement pour le procédé avec trois récoltes par année. Une coupe haute de 15 cm à la dernière récolte a permis de limiter les dégâts de gel d’hiver par rapport à une coupe basse de 5 cm. Par contre, cette coupe haute a favorisé la formation de hampes florales sur la première récolte de l’année suivante. Un raccourcissement des chaumes à environ 5-10 cm du sol au printemps a réduit considérablement la formation de hampes florales non désirées pour la sauge. En résumé, la productivité, la qualité et la pérennité de la sauge en zone de montagne sont favorisées par trois récoltes annuelles, avec une dernière coupe au plus tard au début de septembre à une hauteur de 15 cm, suivie d’un raccourcissement des chaumes à environ 5-10 cm au printemps.

Keywords: carbohydrates, quality, sage, winterhardiness, yield

E-Mail: christoph.carlen@agroscope.admin.ch

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