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Numéro 4 - Juillet - Août 2004

Numéro 4 - Juillet - Août 2004

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Éditorial
Guyot C., Dupraz Ph.
Quelle maturité pour les raisins de cuve?
36 (4), 188

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Neuf insecticides sont incorporés à différentes concentrations dans le milieu artificiel pour déterminer leur efficacité sur des larves du ver de la grappe cochylis Eupoecilia ambiguella, provenant de l’élevage d’une souche originaire du bassin lémanique. Une première évaluation est effectuée après 14 jours et les survivantes sont élevées jusqu’à l’émergence du papillon. Des courbes d’efficacité en fonction du dosage ont ainsi été établies. L’efficacité diffère considérablement selon les insecticides. Sept produits sur les neuf testés possèdent un bon potentiel de lutte contre cochylis, leurs LC50 s’étalant entre 0,02 et 1 ppm: méthoxyfénozide, spinosad, flufénoxuron, tébufénozide, indoxacarbe, chlorpyrifos-méthyl et téflubenzuron. En ce qui concerne le chlorpyrifos-éthyl (Pyrinex), sa LC50 très élevée d’environ 100 ppm peut être attribuée à sa formulation microencapsulée qui ne permet probablement pas une bonne diffusion de la substance active dans le milieu. Le diflubenzuron ne présente aucun intérêt pour la lutte contre cochylis. Le méthoxyfénozide et le tébufénozide sont potentiellement un peu plus efficaces contre cochylis que contre eudémis. Le spinosad se montre nettement plus actif sur cochylis tandis que le téflubenzuron est nettement plus efficace contre eudémis.

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L’ériophyide à galles du poirier Eriophyes pyri (Pagenstecher) peut occasionner localement de très gros dégâts. Grâce à la protection des galles qu’il engendre sur son hôte, l’acarien reste à l’abri des traitements phytosanitaires. Un traitement de printemps à l’huile minérale, lors de la migration des ériophyides des bourgeons vers les jeunes feuilles et fleurs, est actuellement le seul moyen de lutte autorisé en production biologique. Le but de l’essai décrit ici était de tester l’efficacité de traitements effectués lors de la migration automnale de l’acarien vers ses lieux d’hivernage. Les différents produits (soufre, huile minérale, Surround®WP) ont été appliqués juste après la récolte afin de profiter des températures favorables du mois de septembre. Les contrôles de bourgeons effectués au laboratoire en automne et au printemps de l’année suivante ont montré d’excellents résultats pour toutes les variantes testées. Cependant, cette efficacité n’a pas été confirmée dans tous les cas par les contrôles visuels effectués à la floraison. Seuls les arbres traités au soufre étaient pratiquement sans symptômes au printemps suivant. Avec des efficacités de 95% (une application) à 100% (trois applications), la maîtrise de l’acarien a été excellente et un assainissement des parcelles fortement attaquées peut même être envisagé.

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Des maladies importantes du pommier et du poirier sont causées par l’apple stem pitting virus (ASPV) et le virus apparenté pear vein yellows virus (PVYV). Le diagnostic rapide de ces maladies par le test immuno-enzymatique ELISA est devenu possible grâce au développement des premiers anticorps monoclonaux (AMC). La validation de la procédure s’est faite avec des échantillons de diverses espèces, variétés et organes prélevés à différents états végétatifs. Les résultats ont été comparés à l’indexage biologique et à la détection moléculaire par le test RT-PCR (reverse transcription polymerase chain reaction). Une très bonne concordance a été obtenue entre les résultats du test ELISA et l’indexage biologique. Par contre, le test RT-PCR n’a pas détecté toutes les origines de virus. La détection par le test ELISA est particulièrement fiable à partir d’échantillons de bois dormant. Ce type de matériel est couramment utilisé dans la commercialisation de variétés. Le contrôle virologique dans le cadre de programmes de sélection sanitaire et de production de plants est ainsi facilité. La mono-spécificité des AMC a également permis de confirmer la forte similitude sérologique entre l’ASPV et le PVYV.

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Protection des végétaux
Fischer S., Gros P.
La mouche Scatella tenuicosta Collin, commensale des cultures sous abri
36 (4), 215-222

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Scatella tenuicosta Collin (Diptera, Ephydriidae) (fréquemment dénommée par erreur S. stagnalis) est un diptère commensal très fréquent dans les serres, surtout en systèmes hydroponiques, où il se nourrit d’algues. Il ne provoque pas de dégâts directs, mais déprécie les légumes-feuilles en les souillant de ses excréments; il peut également transmettre des inocula de champignons pathogènes. Les paramètres biologiques de cette espèce ont été étudiés en laboratoire, pour chaque stade préimaginal, à des températures constantes de 12, 15, 20, 25 et 30 °C. D’autre part, des biotests ont été effectués sur des cubes de laine de roche avec plusieurs doses de l’insecticide diflubenzuron, le nématode entomopathogène Steinernema feltiae et une préparation bactérienne à base de spores de Bacillus thuringiensis var. israelensis (B. thi). La durée de développement oeuf-adulte va de 7,4 jours (30 °C) à 43 jours (12 °C), avec un seuil t de 8,2 °C et une constante thermique K de 156,3 degrés-jours. A 12 °C, la mortalité est globalement la plus élevée et concerne 67% des immatures. Les femelles ont une fécondité totale et journalière de respectivement 515 et 31 oeufs. S. tenuicosta possède donc un grand pouvoir de multiplication. Les résultats des biotests montrent que le diflubenzuron provoque la mortalité quasi totale des larves, même à la moitié de la dose homologuée contre les larves de sciarides. S. feltiae n’est pas adapté à vivre dans la laine de roche et ne présente que 53% d’efficacité au double de la dose recommandée, et B. thi ne montre pas d’activité larvicide. Les possibilités de gestion de l’insecte et les perspectives de lutte biologique sont discutées.

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E-Mail: serge.fischer@agroscope.admin.ch

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Un essai portant sur l’incidence de l’éclairement des grappes sur la qualité des raisins et des vins a été mis en place avec le cépage Chasselas sur le domaine expérimental d’Agroscope RAC Changins à Pully (VD). L’interaction avec l’orientation des rangs et la couverture du sol par un enherbement permanent dans tous les interlignes a également été étudiée. La seconde partie de l’étude présente les résultats agronomiques et la qualité du raisin et du vin. Le rapport surface foliaire exposée par kilo de raisin et le taux de sucres du moût ont été fortement influencés par la manipulation du feuillage de la zone des grappes. L’acidité totale et malique, l’indice de formol et le taux de pourriture ont diminué lorsque les grappes ont été exposées au soleil. Les valeurs de ces paramètres ont également été plus faibles pour l’orientation est-ouest et les parcelles enherbées. La dégustation des vins n’a pas mis en évidence de grandes différences organoleptiques entre les variantes; seules quelques tendances ont pu être observées lors d’un jugement des vins après quelques années en bouteille.

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E-Mail: dominique.maigre@bluewin.ch

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Université de Genève
Guyot C., Dupraz Ph.
Déguster les baies pour suivre la maturité du raisin
36 (4), 231-234

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Dans cet article, les notions de maturité physiologique, phénolique et aromatique sont abordées. Si le contrôle de la maturité physiologique (sucre, acidité) est facilement et couramment pratiqué, il n’en est pas de même pour les maturités phénolique et aromatique. Des méthodes basées sur l’évaluation sensorielle des raisins sont proposées pour compléter les contrôles classiques de maturation. La connaissance de la matière première «raisin» peut ainsi être plus complète et les techniques de vinification mieux orientées vers le type de vin souhaité.

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E-Mail: christian.guyot@eichangins.ch

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Le suivi de maturation technique et phénolique est réalisé au cours du millésime 2003 sur un réseau romand de quinze parcelles de Gamaret. Quatre d’entre elles font l’objet d’un suivi sensoriel des baies ainsi que de vinifications à dates de récolte successives. Des analyses chimiques et sensorielles sont réalisées sur les vins de chaque parcelle après huit mois d’élevage. L’influence de l’état de maturité du raisin sur les caractéristiques organoleptiques des vins qui en sont issus est vérifiée à l’aide de profils flash. Ils permettent de préciser clairement leur positionnement sensoriel et de le comparer aux mesures effectuées pendant la maturation des raisins. Des corrélations entre paramètres classiques et polyphénoliques n’ont pas pu être mises en évidence. En revanche, les profils flash caractérisent les vins issus des dernières dates de récolte comme plus complexes au nez et plus harmonieux en bouche bien que la maturité technique (sucre et acidité) ait souvent été atteinte avant. Dans trois cas, 16 à 17 jours séparent la période du maximum anthocyanique dans le raisin et la récolte donnant le vin le plus harmonieux. Des références supplémentaires sont nécessaires pour confirmer les tendances observées.

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