Numéro 4 - Juillet - Août 2015
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Ce travail avait pour but de quantifier la densité des formes immatures de la cicadelle Scaphoideus titanus et de suivre la dynamique des populations sur la haie foliaire, les repousses du tronc et la végétation de l’interligne. Il s’agissait aussi d’évaluer la distribution de la population avant et après l’application de buprofézine et l’efficacité du traitement dans la pratique, en utilisant un aspirateur D-Vac. Les résultats montrent que les stades de la cicadelle se répartissent dans le temps entre les trois zones échantillonnées. La densité est particulièrement élevée sur les repousses du tronc lors de l’éclosion, puis se déplace avec l’augmentation de l’âge des individus vers la haie foliaire. L’effectif de la population sur la flore de l’interligne était variable dans le temps, mais nettement plus faible que dans les deux parties de la vigne échantillonnées. La buprofézine est efficace pour autant que l’ensemble du cep, et notamment les repousses du tronc, soit traité.
Keywords:
E-Mail: valeria.trivellone@gmail.com
Adresse : Agroscope, 6593 Cadenazzo
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Une étude anatomique et physiologique des rafles de grappes saines et de grappes atteintes de folletage des baies a été menée au domaine expérimental d’Agroscope à Leytron (VS) sur le cépage Humagne rouge. Les symptômes de folletage (une perturbation de la maturation des baies) sont apparus une dizaine de jours après la véraison et ont largement dépendu du régime hydrique de la vigne durant la saison. Le folletage des baies a été plus prononcé dans les vignes qui n’ont subi aucune restriction en eau (irrigation importante avant et après la véraison) que dans celles exposées à une contrainte hydrique modérée à forte dès la véraison. De fortes alternances de température autour de la véraison ont en outre renforcé la sensibilité au folletage. Un phloème primaire déstructuré a été observé dans les rafles de grappes atteintes de folletage, avec apparition d’un liber dur (phloème secondaire) non fonctionnel, ainsi qu’une désorganisation du contenu cellulaire des tissus du phloème.
Keywords: berry shrivel, plant water status, berry ripening, phloem anatomy, grapevine
E-Mail: vivian.zufferey@agroscope.admin.ch
Adresse : Agroscope, 1009 Pully
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L’acétaldéhyde est le principal responsable du dioxyde de soufre combiné dans les vins rouges et plus encore dans les blancs, où il induit en moyenne 75 % du SO2 combiné. Dans les vins qui ne sont pas aérés volontairement (lors des remontages en vinification rouge) ou involontairement, la majeure partie de l’acétaldéhyde est produite par le métabolisme des levures. Dans la stratégie générale d’une réduction des taux de SO2 combiné (et donc total), ce projet portait sur l’étude des facteurs de vinification susceptibles d’influencer la production d’acétaldéhyde par les levures. Le potentiel de formation d’acétaldéhyde de souches de levure Saccharomyces et autres a aussi été considéré. Les résultats montrent que les levures expulsent de l’acétaldéhyde au début des fermentations puis en réutilisent une partie ensuite. Les concentrations résiduelles dépendent donc du pic produit pendant la première phase et de l’ampleur de la réutilisation. Le sulfitage du moût a été le facteur le plus influent sur les concentrations maximales et résiduelles d’acétaldéhyde. En moyenne, pour 10 mg/l de SO2 ajouté au moût, le taux de SO2 combiné dû à l’acétaldéhyde augmente de 3–7 mg/l dans les vins blancs. La température de fermentation a affecté l’aptitude des levures à réutiliser l’acétaldéhyde excrété. Les basses températures se sont ainsi corrélées avec des résidus élevés d’acétaldéhyde. Quelques souches non Saccharomyces produisent nettement moins d’acétaldéhyde que Saccharomyces cerevisiae, une caractéristique qui a pu être confirmée chez une souche commerciale de Torulaspora delbrueckii dans la vinification d’un Chardonnay.
Keywords: wine, acetaldehyde, SO2, yeast, Saccharomyces
E-Mail: ramon.mira@changins.ch
Adresse : CHANGINS Haute école de viticulture et oenologie
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La maîtrise de l’humidité dans la serre est un facteur critique car, au-dessous d’un déficit de saturation de 3 g d’eau par kg d’air sec, l’air devient trop humide pour de bonnes conditions de culture, ce qui influe à la fois sur le développement des maladies fongiques comme le botrytis et sur la croissance des plantes. Une humidité trop élevée réduit la transpiration et donc le transport des nutriments. Pour éviter ces excès d’humidité, une mesure traditionnellement pratiquée par les serristes est d’aérer et de chauffer la serre. Agroscope a comparé cette technique traditionnelle avec une déshumidification par condensation en culture de tomates sur substrat. En 2013, le déshumidificateur a permis une économie d’énergie de 15 %. En 2014, elle s’est élevée à 25 %. Aucune différence n’a été mesurée entre les deux types de déshumidification dans la croissance des plantes, le rendement ou la qualité des fruits.
Keywords: ventilation, heating, humidity
E-Mail: celine.gille@agroscope.admin.ch
Adresse : Agroscope, 1964 Conthey
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Les carabes (Coleoptera: Carabidae) sont des auxiliaires importants dans les vergers de pommiers. En 2014, l’influence du mode de production a été étudiée sur la diversité et l’abondance des espèces de carabes dans deux vergers valaisans conduits en production intégrée (PI) et biologique (Bio). Le verger PI possédait un plus grand nombre d’espèces régulières, notamment Harpalus affinis, plus rare dans le verger Bio. Les parcelles avec un faible enherbement étaient favorables à l’espèce Amara aenea. Par ailleurs, l’étude indique qu’un insecticide avait une influence directe sur les populations d’H. affinis dans les vergers concernés.
Keywords: ground beetles, insecticide, apple orchard, integrated production, organic production
E-Mail: dominique.fleury@changins.ch
Adresse : CHANGINS Haute école de viticulture et oenologie